Anonymous, une armée incontrôlable ?

400 000 sites Turcs mis hors-service durant quelques minutes. Le site officiel de la télécommunauté Asie-Pacifique piraté. Des bataillons d’Anonymous s’attaquent à la moindre causes qui passe.

Anonymous, faut-il le rappeler, n’est rien d’autre que le regroupement d’internautes qui décident de se lancer dans une opération numérique pour manifester son désaccord. Les causes sont multiples, variées. Elles vont de « envoyer une carte de soutien aux Anonymous en Prison« , en passant par manifester contre le gouvernement Turc allié officieux de l’ISIL (Daesh), en passant par la lutte contre la surveillance de masse.

Cette derniére cause vient d’ailleurs de toucher le site officiel de la « télécommunauté » Asie-Pacifique, apt.int. Cette organisation regroupe plusieurs gouvernements basés dans la région asiatique du pacifique. Anonymous a attaqué cet espace web pour manifester contre les lois locales dédiées au renseignement. Les cyber manifestants y voient une surveillance de masse. Une attaque qui arrive quelques jours après la promulgation, ce dimanche 27 décembre, de la loi sur le renseignement en Chine. Une loi qui impose aux entreprises informatiques étrangères de laisser le gouvernement Chinois placer ses outils de « surveillance ». Une loi qui interdit aux internautes, et à la presse Chinoise, de parler d’actes de terrorismes. Motif invoqué, éviter que d’autres terroristes soient mis au courant et agissent eux aussi.

Anonymous APT

Anonymous APT 3

Dans le cas de l’Asia-Pacific Telecommunity, Anonymous a diffusé son message via une page créée pour l’occasion [http://www.apt.int/Anonymous]. La base de données des inscrits avec identités, mails et mots de passe a été diffusée.

Anonymous a aussi agi contre la Turquie en bloquant, quelques minutes, plus de 400 000 sites en .tr en visant, via un DDoS massif, le gestionnaire des noms de domaine du pays Nic.tr. Les manifestants souhaitaient ainsi faire passer un message au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan et lui indiquer qu’il devait cesser son aide présumée à la secte d’ISIL (Daech).

Le ministre des Transports et des Communications Binali Yildirim évoque une situation «préoccupante» en raison de mesures de sécurité « insuffisantes ».

Les médias turcs laissent entendre que cette attaque pourrait provenir de Russie en réponse à la destruction d’un bombardier russe, par la chasse turque, à la frontière syrienne, le 24 novembre dernier.

En réponse, plus de 2000 sites de part le monde (Vietnamiens, Indonésiens, Australiens…) ont été barbouillés pour servir de support d’affichage à d’autres Anonymous, pro Turcs cette fois, souhaitant manifester contre Poutine.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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