Confirmation de l’arrestation du roi des maîtres chanteurs

Nous vous indiquions, le 13 juin dernier, l’arrestation d’un pirate informatique par l’OCLCTIC, les cyber policiers français. Un pirate roumain, maître chanteur. Nous vous expliquions alors en exclusivité que les « amis du petit déjeuner » avait mis la main sur un important escroc du numérique. Nous pouvons confirmer aujourd’hui que les policiers ont mis la main sur le ROI des maîtres chanteurs sur la toile. L’homme arrêté, AV, un pirate informatique roumain. Le voleur était spécialisé dans le piratage de base de données (+ de 2.000 auraient été retrouvées dans son ordinateur, ndlr). Il a été arrêté avec un ami (qui a été mis hors de cause, ndlr).

L’Office fédéral de la police criminelle allemande, la Bundeskriminalamt (BKA) a participé à l’opération en perquisitionnant le domicile du présumé pirate et de son collègue. C’est en contactant une société française, et proposer à la vente 170.000 données clients, que la police française s’est penchée sur le cas de l’escroc.

Des numéros de cartes bancaires auraient été retrouvées lors des perquisitions. De nombreux fichiers, dossiers, sont en cours d’analyses. Des partitions chiffrées avec « feu » TrueCrypt ont été mises à jour. Cette arrestation fait parti du top 3 des plus gros « coups » de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication depuis sa création, voilà 14 ans.

Les demandes de rançon, mode numérique

Le chantage, sur la toile, un « sport » de plus en plus présent. Nous connaissions les demandes de rançon après qu’un ordinateur soit bloqué par un code malveillant (Virus Gendarme et compagnie, ndlr) ; Nous connaissions les codes malveillants rançonneurs pour smartphones sous Android et iPhone (les pirates ont d’ailleurs été arrêtés, ndlr). Nous savions aussi que les maîtres chanteurs, sur le web, sont légions, comme les Rex Mundi Belges (Voir l’affaire Domino Pizza).

Nous connaissions beaucoup moins l’affaire ayant touché la société Nokia. MTV Finlande indique que le constructeur de téléphone Nokia aurait payé plusieurs millions de dollars à un pirate informatique en échange de son silence. Le voleur aurait eu accès, en 2007, à une clé d’identification Symbian. Un sésame qui permettait de certifier les logiciels qui pouvaient s’installer dans les produits de l’entreprise finlandaise. Autant dire qu’avec une telle possibilité, les logiciels malveillants auraient pu fondre sur les appareils Nokia.

La police a confirmé être toujours sur l’affaire. Rocambolesque, le pirate se serait fait livrer une valise, pleine de billets, dans un parking d’un parc d’attraction de Sarkanniemi. La police est intervenue, le pirate n’a rien eu, et n’a jamais été retrouvé.

A l’époque, la moitié des téléphones vendus dans le monde était des Nokia… mais ça, c’était avant !

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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