EMMA 7 : Europol coupe les pattes à plus de 18 000 mules

Chez les pirates informatiques, l’un des nerfs de la guerre est de blanchir l’argent détourné. Pour cela, faire appel à des mules devient indispensable. Interpol en a arrêté plus de 18 000.

Une mule, dans le monde des fraudeurs, ne pousse pas des cris stridents et évite d’être trop têtu. Non, une mule est une personne qui a pour mission de transporter et permettre le blanchiment de sommes d’argent récoltées de manière frauduleuse.

Le 1er décembre 2021, Europol a annoncé la conclusion de l’opération EMMA 7. Une action internationale en coopération avec 26 pays, Eurojust, INTERPOL, la Fédération bancaire européenne (EBF) et la FinTech FinCrime Exchange.

L’opération a donné lieu à 1 803 arrestations et à l’identification de plus de 18 000 mules. Il a également révélé que ces mules avaient été utilisées pour blanchir de l’argent volés via un large éventail d’escroqueries en ligne telles que l’échange de cartes SIM, les attaques de l’homme du milieu, la fraude au commerce électronique et le phishing.

Deux mois d’enquêtes

Durant deux mois et demi, EMMA 7 a vu les forces de l’ordre, les institutions financières et le secteur privé, y compris Western Union, Microsoft et Fourthline, coopérer dans un effort concerté contre le blanchiment d’argent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Colombie et en Australie.

Résultats entre le 15 septembre au 30 novembre 2021 : 18 351 mules identifiées ; 324 recruteurs identifiés ; 1 803 individus arrêtés ; 2 503 enquêtes ouvertes ; 7 000 transactions frauduleuses signalées ; 67,5 millions d’euros récupérés.

Contrairement à de nombreux crimes financiers, les mules peuvent être recrutées sans se douter de travailler pour un réseau criminel. Les groupes criminels visent les étudiants, les immigrants et les personnes en détresse économique, offrant de l’argent facile grâce à des offres d’emploi d’apparence légitime.

Europol a coordonné une campagne de sensibilisation baptisée « #DontBeAMule » pour expliquer les dangers de ce genre de « business ».

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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  1. voilà Reply

    Le chapeau est un peu sensationnaliste, identification != arrestation

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