Lunettes intelligentes : tentative de fraude aux examens

Un élève a essayé d’utiliser des lunettes intelligentes pour filmer l’épreuve d’un examen, espérant recevoir des conseils et des réponses via une petite oreillette.

Les examens et autres partiels de fin d’année scolaire arrivent à grands pas. Les différents ministères de l’Éducation concernés ont mis les petits plats dans les grands pour éviter fuites et tricheries. L’IA et les objets high-tech sont venus perturber, depuis peu, des protocoles réfléchis depuis des années. Et des moyens de tricher avec l’IA et les nouvelles technologies sont légion. Lors de mes cours/ateliers/conférences, je montre les cas de tricheries que j’ai eu à croiser lors d’un partiel, au sein d’une de mes classes. Petit détail : mes élèves, en cours de Social Engineering, ont le droit de tricher.

Bref, l’ambiance pour les enseignants et les examinateurs n’est pas des plus simples à gérer. En Chine, par exemple, les outils d’IA ont été tout simplement déconnectés, comme le raconte Le Monde. En 2024, je vous racontait comment un étudiant avait été arrêté alors qu’un bouton de sa chemise cachait une mini caméra reliée à ChatGPT.

Une partie du « matos » que j’ai croisé lors de tricherie « autorisée ».

2025, en Russie, j’ai repéré pour vous une arrestation tout aussi étonnante.

Le ministère de l’Éducation de la région de Léningrad a confirmé l’annulation des résultats d’un candidat à l’une des épreuves les plus importantes du pays. Il a l’interdiction de repasser l’examen pendant les jours de réserve, et des mesures ont été prises concernant la vidéo des devoirs. Vidéo ? L’étudiant, équipé d’une paire de lunettes intelligentes (META), filmait les questions, et le tricheur espérait recevoir les réponses dans son oreillette. Il a tenté, il a perdu.

Selon la presse locale, en 2025, 483 candidats ont été exclus des épreuves pour usage des classiques « antisèche » ou de téléphones. Roskomnadzor, le ministère en charge de la communication, d’Internet, et de la censure russe, a signalé le blocage de 800 ressources proposant des réponses aux questions d’examen. Quelques jours auparavant, des rumeurs sur la diffusion des réponses du contrôle d’études sociales avaient circulé sur Telegram.

Depuis septembre 2016, Roskomnadzor a bloqué ou supprimé 828 sites et pages proposant des réponses aux examens. Parmi ceux-ci, 64 ont été bloqués ou supprimés en 2024, et 60 depuis le début de 2025, selon l’agence TASS.

Ne pas finir dans le Bac… à sable !

La période des examens est propice à de nouvelles méthodes de fraude : vente de réponses, usurpation d’identité, faux accès aux portails tels que ProNote, etc. Prudence face aux propositions « alternatives » ou « accélérées » pour accéder aux diplômes ou encore à l’université. Les comités d’admission sont également ciblés. Des propositions de réponses pour quelques euros sont déjà apparues sur Snapchat ou encore Telegram. Elles disparaissent très vite, surtout après réception du paiement. Les « produits » vendus sont une arnaque et les apprentis tricheurs n’iront pas s’en plaindre !

Bref. Réviser a toujours été le meilleur moyen de réussir. À noter que la perturbation des examens peut aussi devenir une arme « politique » de pays agressifs et favorisant les actions « militaires » 2.0. Mettre la pagaille dans des examens importants comme le Bac, c’est mettre le foutoir sur un territoire.