What.cd

Opération What.CD : 12 serveurs saisis chez OVH et Free

La Gendarmerie Nationale vient de mettre un coup d’arrêt au business du tracker privé What.cd. 12 serveurs saisis chez OVH à Lille et Gravelines, ainsi qu’une machine chez Free.

C’est ce jeudi 17 novembre que la Gendarmerie Nationale, et plus précisément les militaires du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a saisi les serveurs mails, irc et trackers du tracker torrent privé What.cd. Bref, un joli nid de données que les enquêteurs sont en train d’analyser. Une première phase qui n’est pas négligeable. Même si le site est toujours actif, il ne fonctionne plus. [Mise à jour : les administrateurs de What.cd ont annoncé et confirmé le problème, sur Twitter, quelques heures après l’article de ZATAZ].

Les utilisateurs qui utilisent ce tracker privé se retrouvent sans connexion possible aux trois millions de torrents proposés (si je calcule rapidement, cela donne 3 millions de torrents X 15 mp3 par album (dans la condition ou il n’y a que des albums. What.cd diffusant aussi singles et EP) X 13 téléchargements (moyenne constatée par des ayants droits sur plusieurs affaires) x 0,07€ (coût réclamé par des ayants droits dans plusieurs jugements), soit 41 millions d’euros de préjudice, NDR).

Les machines ont été saisies en majorité dans le Nord de la France (Lille, Roubaix, Gravelines …). Elles étaient  hébergées chez OVH.

D’après mes informations, il s’agit d’une première phrase dans cette enquête qui a débuté voilà deux ans. Il semblerait que les Gendarmes ont été saisis par la SACEM. [Mise à jour : J’ai eu un contact téléphonique avec la SACEM ce vendredi 18 novembre, une communication est annoncée, NDR]

L’enquête continue. Les données semblent permettre de remonter à des nombreuses personnes et administrateurs Français, mais aussi au « boss » de What.cd, basé au Royaumes-Unis. A Suivre !

What.cd était un espace fermé, privé, accessible uniquement par cooptation ou via un questionnaire pointu sur le téléchargement et la musique.

Mise à jour 18/11/2017 – 11h : Confirmation par Le Monde des informations de ZATAZ.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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  1. lamespiderman82 Reply

    Ohhh mauvaise nouvelle tout ça!
    Quelles sont les sources?

  2. Berurier Reply

    What.cd n’est pas un Business. C’est une communauté de passionné qui partagent de la musique, avec de nombreux artistes en son sein qui mettent en partage leurs propres créations dessus.

    Mais bon, on le sait damien t’aimes bien le sensationnel ^^

  3. CityH Reply

    La plus grande bibliothèque musicale du monde et de l’histoire humaine vient d’être détruite par la gendarmerie française

  4. Article Bancal Reply

    LOL 41 millions d’€ ou comment sortir un chiffre de son chapeau quand on y connait rien. Zataz toujours au top MDR.

    • Damien Bancal Reply

      Cher corbeau ! Votre plumage bien brillant vous fera lire les confirmations diffusées par le Monde. Et oui, ZATAZ est au top 🙂

      • no one Reply

        Au top, ou pas, ici, vous calculez les 41 millions, vous ne citez pas directement la source. J’aime bien les médias, soit vous citez, soit vous calculez et assumez que le nombre sort de nulles parts, puisqu’ici, il ne prend pas en compte la marge d’œuvres libres de droit.

  5. Chewbaka Reply

    Bonjour,

    D’après mes sources dans le Warez, tout les serveurs saisient en France ne sont que des reverse Proxy….

    Pouvez-vous confirmer ces informations?

    Cordialement,

  6. Thib Reply

    Royaume-Uni, pas Royaumes-Unis 😉

  7. Leks Reply

    Quelle est la méthode de calcul du préjudice ?

    Elle semble forcément faussée du fait que tous les fichiers proposés ne sont pas forcément sous le coup du droit d’auteur. Cela ne prend pas en compte non plus ce que cela a pu rapporter aux ayants droits par effet de partage : ventes, concerts, produits dérivés… Ce tracker est aussi connu pour la rareté des œuvres qu’on pouvait y trouver.

    Et je pense qu’on dit « au Royaume-Uni ».

  8. no one Reply

    « si je calcule rapidement, ça donne 3 millions X 15 X 13 x 0,07€, soit 41 millions d’euros de préjudice pour les ayants droits, NDR »
    Euh, non, les musiques peuvent être libre de droit aussi.

  9. bobricard Reply

    Ils ont vraiment que cela à foutre à la gendarmerie…Les flics et assimilés on ne les voit jamais arrêter les dealers et les branleurs à barbe…

  10. punk Reply

    perso , je ne pense pas qu’il hostait quoique ce soit chez OVH lol
    faut vraiment etre taré pour hosté une extension mp3 chez OVh , t’as les fics dans les dix minutes chez toi 🙂

  11. No one Reply

    Bonjour,
    Merci de regarder les offres OVH, votre argument tombe à l’eau dans la mesure où OVH ne propose pas, par défaut, des serveurs custom (donc espace disque selon les besoins), donc les 2 To ne représentent que l’espace disponible, pas l’espace utilisé…
    Des reverses proxies sont donc envisageables, notamment grâce aux offres Kimsufi.

  12. bobo Reply

    Autodafés de 1933 en Allemagne

  13. Dino Reply

    Vu l’énorme masse de membres, c’était quand même pas un tracker aussi confidentiel. C’était limite une institution.

    Et perso cette affaire me donne encore plus une sale image de l’industrie. Et encore moins envie de jouer le jeu du « légal ».
    Quand à la gauche au pouvoir, elle est pas prête d’avoir mon vote en 2017. Quand je pense à tout le cirque que les députés PS nous ont fait à l’assemblée pendant le débat sur Hadopi…

  14. Quelqu'un Reply

    bluetigers.ca et withmy.beer (chez OVH aussi, au moins pour le frontend) serait aussi touchés.

  15. O Reply

    It was not a private tracker « business », it was community. It is always both hilarious and saddening to observe such rhetoric in public media outlets who got themselves stuck in business discourse.

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