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Piégé par un phishing, la banque pourra ne plus vous rembourser

Tomber dans le piège d’un phishing est monnaie courante sur la toile. Sauf que les internautes vont devoir regarder à deux fois avant de cliquer sur n’importe quoi. La Cour de cassation a retenu la négligence grave d’un client ayant répondu à un hameçonnage. La banque ne le remboursera pas.

Je vous parlais, il y a quelques mois, d’une guerre entre un internaute piégé par un phishing et sa banque. Ce dernier a cliqué sur un hameçonnage. Il a répondu au filoutage en fournissant ses données de connexion : login, mot de passe et les codes de doubles identifications. Il faut savoir que sa banque, le Crédit Mutuel, propose une double authentification via une carte papier. Sorte de bataille navale. Lors d’une connexion/transaction, le site web de la banque réclame un code, tiré de cette carte.

Le client piégé par un escroc a réclamé le remboursement à sa banque. Il considérait ne pas avoir été suffisamment protégé par son agence bancaire. Plainte, jugement, appel … Le 28 mars dernier, la Cour de cassation a retenu la négligence grave du client. Comme l’explique Legalis, la banque ne remboursera pas l’escroqué. Elle considère avoir mis des sécurités et proposées de l’information pour combattre ce type d’escroquerie.

Pour conclure, habituellement, les banques sont tenues de rembourser les clients piégés. Une fraude remboursée dans la mesure ou il n’y a pas eu faute ou négligence des clients. C’est d’ailleurs l’article L. 133-18 du code monétaire et financier qui le précise. Sauf que les sécurités, les informations successives et présentes sur les sites web des sociétés bancaires, les notes d’informations, les formations des personnels, font que les clients n’ont plus d’excuses.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (16) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Médaille d'argent du 1er CTF Social Engineering Canadien, en 2023, lors du HackFest de Québec. Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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  1. Sylvain PASSEMAR Reply

    C’est un revirement de jurisprudence par rapport à ce qu’avait jugé la Cour de cassation, en 2017.

    Il est toujours nécessaire d’avoir un juste milieu entre les droits du client et le commerçant.

    Si le client est fautif dans son comportement, il est normal que le commerçant ne soit pas jugé responsable de cela.

    Chacun doit prendre ses responsabilités, et faire preuve de bon sens.

    • ok Reply

      Ont peux pas demander a des gens d’être intelligent pour être client …
      et a contrario ces même gens paye pour que leurs fournisseurs le soit a leur place ! mais où est donc passer votre intelligences ?
      Et vous oublier toutes les personnes ne savents pas ce servir d’un ordinateur comme moi !! que dois-je faire retourner en 1920 ??

      c’est totalement la faute des banque elle m’etes en place des services qu’elles n’arrive pas à gérer.

  2. boby Reply

    La question est de savoir si de son côté la banque a bien pris des mesures suite à la crise de 2008. Elles sont prévenues, nous ne remettrons pas la main au porte-monnaie. Et oui, ça marche dans les 2 sens !

    La prochaine crise, on vous laissera crever !

  3. Freeben Reply

    Par contre c’est pas terminé cette histoire. La cour de cassation a cassé le précédent jugement de la cour d’appel, il faudra donc que ça repasse devant la cour d’appel pour un jugement définitif.

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