Piégé par un phishing, la banque pourra ne plus vous rembourser

Tomber dans le piège d’un phishing est monnaie courante sur la toile. Sauf que les internautes vont devoir regarder à deux fois avant de cliquer sur n’importe quoi. La Cour de cassation a retenu la négligence grave d’un client ayant répondu à un hameçonnage. La banque ne le remboursera pas. Je vous parlais, il y a quelques mois, d’une guerre entre un internaute piégé par un phishing et sa banque. Ce dernier a cliqué sur un hameçonnage. Il a répondu au filoutage en fournissant ses données de connexion : login, mot de passe et les codes de doubles identifications. Il faut savoir que sa banque, le Crédit Mutuel, propose une double authentification via une carte papier. Sorte de bataille navale. Lors d’une connexion/transaction, le site web de la banque réclame un code, tiré de cette carte. Le client piégé par un escroc a réclamé le remboursement à sa banque. Il considérait ne pas avoir été suffisamment protégé par son agence bancaire. Plainte, jugement, appel … Le 28 mars dernier, la Cour de cassation a retenu la négligence grave du client. Comme l’explique Legalis, la banque ne remboursera pas l’escroqué. Elle considère avoir mis des sécurités et proposées de l’information pour combattre ce type d’escroquerie. Pour conclure, habituellement, les banques sont tenues de rembourser les clients piégés. Une fraude remboursée dans la mesure ou il n’y a pas eu faute ou négligence des clients. C’est d’ailleurs l’article L. 133-18 du code monétaire et financier qui le précise. Sauf que les sécurités, les informations successives et présentes sur les sites web des sociétés bancaires, les notes d’informations, les formations des personnels, font que les clients n’ont plus d’excuses.