Escroquerie par téléphone : êtes-vous actif, passif, charrue, professeur ou champion ?

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Les escroqueries par téléphone se professionnalisent. Certains centres d’appels malveillants classeraient leurs potentielles victimes en cinq catégories : actif, passif, charrue, professeur et champion.

La propagande visant la Russie et l’Ukraine va bon train. Dernier cas en date repéré par ZATAZ est l’histoire d’un Moscovite [habitant de Moscou] ayant infiltré un groupe descrocs téléphoniques basé en ukrainienne. Ruslan Ayginin, un informaticien aveugle, a pu découvrir les stratagèmes utilisés par les escrocs en infiltrant l’organisation de manière, semble-t-il, assez simple. Il a candidaté et aurait réussi à gagner la confiance d’un des RH.

Pour réussir son « infiltration », il a créé deux fausses personnalités et a soigneusement étudié les endroits où ces personnages sont censés vivre. Selon Ruslan, le bande malveillante vivrait dans la ville de Dnipro, une commune de plus de 950 000 habitants. OSINT et Social Engineering lui aurait permis ensuite de convaincre ses interlocuteurs. Il aurait rapidement été intégré et formé !

Actif, passif, charrue, professeur et champion

Entre autres choses, il a appris que les centres d’appels ukrainiens sont conçus comme des bureaux modernes – ils fonctionnent cinq jour sur sept, de 9h00 à 18h00. Repas gratuits, petites attentions et même des aides pour se loger. Les victimes sont baptisées les « mammouths ». Ils sont classés en cinq catégories : actif, passif, charrue, professeur et champion.

Les « charrues » sont des travailleurs qui ne peuvent parler que de leur profession ou de leur famille, les « actifs » doivent être impressionnés par leurs connaissances et être rapidement piégés, tandis que les « professeurs » doivent simplement approuver. Le « champion » est semblable à la fois au professeur et à l' »actif ». Il est plus difficile de s’occuper de lui, et le pire est de communiquer avec le « passif ». Rien ne pourra être soutiré à cette dernière catégorie.

Un stratagème de fraude typique se compose de plusieurs modèles – d’abord, un escroc ordinaire appelle la victime, qui informe le «mammouth» d’un problème survenu sur son compte bancaire. Une fois accroché, il passe la victime à un collègue plus expérimenté. Selon le Daredevil local, la victime est tenue soit de fournir des détails de carte bancaire afin de sécuriser son compte, soit de transférer de l’argent sur une fausse carte via un guichet automatique, soit de le transférer en espèces à une personne basée en Russie. Une mule qui coopère sciemment ou involontairement avec les escrocs.

Les informations sur les victimes les plus vulnérables, qui ont été convaincues de dépenser une somme importante, sont immédiatement transmises à l’équipe se faisant passer pour des « spécialistes anti-fraude« . Ils extorquent ainsi aux gens ce qui leur reste en prétendant récupérer leur argent perdu et punir les coupables. Un carrousel infernale ! [Lental]

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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