Quand des caméras de surveillance brouillent les téléphones de tout un quartier

Une entreprise installe, pour protéger ses locaux, des caméras de vidéosurveillance. Le matériel brouille toutes les communications d’un quartier ! Un incident qui a mis en lumière un problème récurrent dans le domaine des télécommunications : les interférences causées par des équipements non conformes.

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L’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a été alertée, début 2024, par un opérateur mobile signalant un brouillage dans la bande de fréquences des 2,6 GHz, affectant les services 3G de téléphonie et d’Internet mobile dans une zone de la commune de Loire-sur-Rhône (69). Rapidement mobilisés, les agents de l’ANFR ont entrepris une enquête pour identifier l’origine du problème.

Les contrôleurs du spectre ont minutieusement suivi les signaux perturbateurs, utilisant des équipements spécialisés pour localiser la source du brouillage. Leur investigation les a conduits à une entreprise de transport située à proximité des antennes relais affectées. À leur grande surprise, l’appareil incriminé s’est avéré être un système de caméras de vidéosurveillance. Un dispositif censé assurer la sécurité s’est transformé en perturbateur majeur des communications sans fil.

La découverte des fréquences illégales

L’examen du spectre électromagnétique a révélé que les caméras utilisaient une fréquence non autorisée pour le Wifi en France, soit 2,525 GHz. Contrairement aux normes en vigueur, ces équipements émettaient en dehors des canaux alloués au Wifi, ce qui causait des interférences préjudiciables aux opérateurs de téléphonie mobile. Cette situation rappelle l’importance de la conformité aux réglementations en matière de fréquences pour éviter de telles perturbations, et de lire la notice. Lors de l’installation des caméras, l’option fréquence Europe n’avait pas été cochée.

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La résolution du problème Suite à cette découverte, les agents de l’ANFR ont travaillé en collaboration avec le responsable de l’entreprise pour reprogrammer les caméras afin qu’elles émettent dans les fréquences autorisées. Cette démarche a permis de restaurer l’intégrité du spectre électromagnétique dans la région, rétablissant ainsi les services de télécommunication perturbés.

Cette affaire souligne l’importance pour les utilisateurs d’équipements radioélectriques de s’assurer de leur conformité aux normes en vigueur. Avant d’installer et d’utiliser de tels dispositifs, il est essentiel de vérifier qu’ils portent le marquage CE et de suivre les recommandations du fabricant quant à leur utilisation. De plus, il est crucial de sélectionner la région ou le pays d’utilisation des équipements Wifi pour garantir le respect des réglementations locales en matière de fréquences.

A noter une initiative trés sympa mis en place par l’ANFR, la Maison. L’agence propose de découvrir les objets connectés de la maison, leur fréquence, Etc.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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