Et si vous sécurisiez votre imprimante wifi

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je croise énormément de particuliers et d’entreprises avec des imprimantes connectées au wifi dont la sécurité n’a pas été pensée. Petit retour pour sécuriser votre cracheuse de papier.

Les imprimantes connectées sont légions dans les rayons. On en croise d’ailleurs de plus en plus chez les particuliers, mais aussi et surtout dans les entreprises, quel que soit la taille de ces dernières. Quelques règles de bases sont à mettre en place. Elles peuvent paraître idiotes, mais je vois tellement de machines connectées non sécurisées qu’un petit rappel ne fait pas de mal d’autant plus quand on découvre que seulement 22% des PME déclarent protéger leur infrastructure dédiée à l’impression. 51 % des consommateurs ayant connaissance de l’existence, et des règles fixées par le RGPD (Règlement Général des Données Personnelles) ne savent pas que l’impression rentre dans les obligations RGPD.

Les risques !

Sans faire dans la paranoïa et le sensationnalisme gratuits, les infiltrations d’imprimantes peuvent avoir des conséquences loin d’être négligeable. L’un des cas les plus marquant, surtout pour l’image publique qui peut en découler, le piratage massif de plusieurs centaines d’imprimantes et de télécopieurs d’universités américaines, en 2016, ayant permis la diffusion de tracts racistes et antisémites.

Le premier, la fuite d’informations imprimées et/ou scannées (numérisées). Ensuite, l’intrusion réseau due à des mesures de sécurité inadaptées. Ensuite, l’accès par un utilisateur non autorisé. Qu’il soit physique ou connecté.

Les contrôles sécuritaires

D’abord, lire le mode d’emploi. C’est bête… mais très pratique, d’autant plus que les réglés de sécurité y sont proposées. Comme par exemple, mettre un mot de passe. Cela permet de vous assurer que votez imprimante laser wifi est bien exploitée par les personnes autorisées.

Pensez aussi à coupler l’adresse MAC de votre imprimante aux appareils autorisés à exploiter votre connexion wifi locale.

Mettre à jour son matériel. Veillez à suivre les recommandations de l’éditeur et à « patcher » dès qu’un correctif est publié.

Vérifiez les logiciels proposés pour la gestion et l’exploitation de votre imprimante. Gardent-ils en mémoire vos documents (scan, …) ?

Ne perdez jamais de vue l’imprimante. Évitez que cette dernière soit reléguée dans une pièce, seule, sans contrôle. Son accès physique pourrait être facilité pour le malveillant qui ne se sentira pas épié. Extraire des informations sera facilité si ce dernier n’est pas dérangé.

En fin de vie, assurez-vous qu’aucun document ne soit encore accessible sur le disque dur de votre imprimante (si cette dernière en possède une), dans les journaux de sauvegarde (logs, mails, …). Et ne laissez pas votre matériel au coin de la rue, comme j’ai pu le voir, dans l’attente des encombrants ou du premier « brocanteur » qui passe.

D’ailleurs je vous propose de jeter un œil sur les propositions faites par la société Brother concernant la sécurité des données via son imprimante. « Des technologies d’authentification des utilisateurs telles que l’impression en mode « pull » et l’autorisation des périphériques doivent être utilisées pour assurer la confidentialité et sécuriser la récupération des documents. » explique la page RGPD de la société. L’entreprise conseille, par exemple, l’exploitation d’une carte physique d’authentification pour l’utilisation d’une imprimante.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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