Faites-vous partie des 50% ?

Une étude récente réalisée par la revue eDiscovery Journal a indiqué que moins de 20 pour cent des personnes interrogées ont un plan pour conserver et rassembler les médias sociaux. 

Cette révélation est préoccupante parce que “d’ici la fin 2013, 50 pour cent de toutes les entreprises auront dû produire des informations provenant de sites de médias sociaux pour eDiscovery,” selon Gartner. Mais conserver des preuves provenant des médias sociaux est difficile, car on ne matérialise pas des données comme on imprimerait des photos à l’aide d’imprimantes laser couleur. Le paysage des médias sociaux est dynamique et éphémère. Il peut également être complexe : un seul billet peut incorporer plusieurs plateformes différentes, comme un message sur Facebook simultanément mis sur Twitter et relié à une vidéo YouTube. Par ailleurs, contrairement aux systèmes de courrier électronique et de documents, les sites de médias sociaux sont hébergés dans le cloud. De plus, les employés peuvent utiliser des appareils ou des profils personnels pour exécuter des tâches professionnelles. Par exemple, un recruteur pourrait se connecter à des candidats par le biais de son compte LinkedIn.

Pour se préparer à ces défis, les entreprises devraient  adopter de meilleures pratiques pour incorporer les médias sociaux dans leur programme de préparation aux litiges.

1. En savoir plus sur la façon dont votre entreprise utilise les médias sociaux. Faites l’inventaire des sites de médias sociaux utilisés dans toute votre entreprise. Pour chaque site, déterminez les gardiens, leurs départements et le type de données qu’ils créent. Notez ces informations sur la carte des données.

2. Incorporez les médias sociaux dans votre politique de conservation des dossiers et vos modèles de mise en suspens pour litige. Inclure les médias sociaux dans le programme de conservation des dossiers vous aidera à gérer le volume d’informations stockées, vous permettant de gagner du temps et de l’argent en recherche. Quand vous fixez le calendrier de disposition, examinez les conditions légales pour la conservation des médias sociaux, notamment les réglementations et règles instituées par la SEC, la FDA et la FINRA.

3. Relevez les défis techniques grâce aux outils de recherche appropriés. Les outils traditionnels de e-discovery ne peuvent traiter la collecte et le traitement des médias sociaux et imprimer manuellement des images ou des captures d’écran est coûteux et prend du temps. Travaillez plutôt avec le service informatique pour établir un protocole de conservation et de collecte. Cherchez des outils qui peuvent non seulement rassembler mais aussi authentifier les preuves, créer une chaîne de garde, saisir des métadonnées et rechercher et indexer de nombreux comptes et sources. Enfin, rassemblez les données dans un format consultable et exploitable pour vous assurer qu’elles peuvent être triées, identifiées et exportées sur des plateformes d’examen.

Coder pour élaborer une politique relative aux médias sociaux après un incident est imprudent : cela peut entraîner des décisions indéfendables et une collecte incomplète. Élaborer une politique à l’avance déterminera des attentes convenables pour les unités commerciales et les employés qui doivent partager des données provenant de leurs comptes sur médias sociaux, ainsi que pour le service informatique qui doit travailler de près avec le service juridique pour garantir la saisie de toutes les données pertinentes.

Laurie Stoni est Conseillère eDiscovery auprès de Xerox Litigation Services. Vous pouvez la contacter à l’adresse suivante [email protected].

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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