Interdiction de l’abaya : des pirates s’attaquent à des centaines de sites web français

[Info ZATAZ] – Afin de protester contre l’interdiction, par le gouvernement, de l’abaya dans les écoles à la rentrée 2023, plusieurs groupes de hackers hacktivistes ont modifié des sites web basés dans l’hexagone.

Le gouvernement français a récemment déclaré l’interdiction de l’abaya, une tenue vestimentaire musulmane traditionnelle qui se présente sous la forme d’une longue robe portée par-dessus les vêtements, ainsi que du qamis, une tunique masculine, dans les écoles françaises à partir de la rentrée scolaire 2023/2024. Une mesure justifiée au nom du principe de laïcité.

En réaction à cette décision, plusieurs groupes de pirates informatiques ont choisi de mener des attaques cybernétiques contre divers sites web et institutions françaises. Outre les attaques DDoS classiques, il convient de noter des infiltrations de sites web et des modifications de leur contenu repérés par le Service Veille de ZATAZ.

Dans le cadre d’une opération numérique baptisée « OP France« , huit groupes suivi par ZATAZ, dont certains prétendent être basés au Bangladesh, ont altéré la page d’accueil (Index) de plus de 200 sites web Français entre le 1er et le 02 septembre 2023.

Le Service de Veille ZATAZ a pu identifier plusieurs cibles, notamment des restaurants, des sites web de juristes et d’avocats, ainsi qu’une clinique vétérinaire, entre autres. En plus de l’affichage de leur logo [mais aucune revendication religieuse], les pirates annoncent avoir détruit toutes les datas des sites infiltrés. Connaissant ces groupes dans d’autres secteurs pirates que l’hacktivisme, pas de doute qu’ils ont aspiré les données avant de les détruire !

Ces cyber manifestants ont rapidement repris leurs activités habituelles, qui consistent principalement à vendre l’accès à des sites web (tels que Shell, cPanels, smtps, listes de sites web infiltrés, etc.). Ces attaques semblent avoir été orchestrées dans le but de promouvoir, avant tout, la vente de leurs services malveillants auprès d’acheteurs potentiels.