Payer ou ne pas payer une rançon 2.0 ?

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Les membres de l’initiative Counter Ransomware continuent de se poser la question : faut-il ou non payer une demande rançon à la suite d’un ransomware ?

L’année dernière, le gouvernement américain et plusieurs autres pays ont engagé une discussion sur la question des paiements par ransomware et s’ils devaient être interdits, avec des dérogations possibles dans certaines situations. La conseillère adjointe à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Anne Neuberger, a déclaré que les interdictions de paiement des ransomwares avaient été un sujet de discussion entre les membres de la Counter Ransomware Initiative.

Neuberger a expliqué que malgré tous les efforts déployés, les attaques ransomware continuent de se produire et que la décision d’interdire les paiements est une question difficile qui doit être abordée avec une dérogation pour certaines situations particulières.

Neuberger a cité l’attaque par ransomware contre la Ville de Dallas et ses effets sur le service de police de la ville comme un exemple du type d’attaques qui frustrent les responsables aux États-Unis et à l’étranger. Elle a noté que plusieurs autres pays impliqués dans la Counter Ransomware Initiative ont également soulevé la question, mais aucune décision n’a été prise.

Plusieurs États américains ont interdit aux entités gouvernementales locales de payer des rançons liées aux attaques, mais les interdictions jusqu’à présent n’ont pas fait grand-chose pour empêcher les gangs de les cibler.

Le FBI s’est prononcé à plusieurs reprises contre l’idée de payer, notant que cela ne ferait que nuire davantage aux victimes. Mais ne soyons pas dupe, même si les paiements par rançongiciel étaient interdits, de nombreuses entreprises trouveraient simplement un moyen de le contourner et continueraient à payer, choisissant de faire face aux retombées juridiques au lieu de laisser leurs entreprises languir pendant des jours.

Effort international

Malgré les opinions divergentes sur la question, l’initiative Counter Ransomware a connu une croissance considérable depuis sa création en 2021. 36 pays et l’Union européenne étaient impliqués en octobre 2022, et depuis lors, la Jordanie, le Costa Rica et la Colombie se sont joints à l’effort, soulignant que les ransomwares sont devenus un problème dans presque toutes les régions du monde.

Le premier sommet de la Counter Ransomware Initiative s’est concentré sur une compréhension commune de la menace des ransomwares et sur la recherche de moyens de mieux collaborer. Les responsables américains ont partagé des renseignements sur les tactiques des ransomwares avec des pays tels que l’Ukraine, qui ont une expérience considérable en matière de défense contre les attaques ransomware.

Aux USA, la Caroline du Nord et la Floride ont banni l’idée de payer des maîtres chanteurs 2.0. La Californie, la Floride, l’Indiana, la Louisiane, le Maryland, le Michigan, la Caroline du Nord, le Dakota du Nord, l’Oklahoma, le Texas, la Virginie-Occidentale et le Wyoming ont tous adopté des lois faisant référence aux ransomwares, en prévoyant des sanctions spécifiques pour les personnes impliquées. La Floride, l’Indiana, la Louisiane, la Caroline du Nord et le Dakota du Nord exigent des entités publiques qu’elles signalent les incidents liés aux ransomwares, tandis que le Texas autorise désormais le Texas Department of Transportation à souscrire une assurance contre les ransomwares.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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