clavier virtuel

Un clavier virtuel fait fuiter les données de 31 millions d’utilisateurs

Une équipe de chercheurs en sécurité découvre une énorme quantité de données personnelles. Plus de 31 millions d’utilisateurs du clavier virtuel AI.type concernés.

Fuite de données, encore et toujours ! Cette fois, via un clavier virtuel. On va finir par penser que les données des générations numériques sont définitivement perdues. Une équipe de chercheurs en sécurité du centre Kromtech a découvert une énorme quantité de données personnelles appartenant à plus de 31 millions de personnes. Leur point commun, être utilisateurs du clavier virtuel AI.type. Une fuite « accidentelle ». Si la fuite est bien évidement grave, le contenu des données collectées par cette application l’est encore plus. Les chercheurs ont pu accéder aux données et aux détails de 31 293 959 utilisateurs. La base de données MongoDB mal configurée (Encore !!! NDR) appartient à la startup basée à Tel Aviv, Ai.Type.

Cette entreprise conçoit et développe un clavier personnalisé pour les téléphones mobiles et les tablettes sous Android et iOS.

Tout d’abord, Ai.Type a « accidentellement » exposé toute sa base de données hébergée par Mongo. 577 Go d’informations ! Par conséquent, une fuite qui expose aussi à quel point les données des utilisateurs sont ponctionnées. Du datamining de choix tiré des téléphones ou tablettes.

Configuration MongoDB bancale

MongoDB est une plate-forme commune utilisée par de nombreuses entreprises pour stocker des données, mais une simple mauvaise configuration permet à la base de données d’être facilement exposée en ligne. Surtout, les paramètres par défaut d’une base de données MongoDB permettent à quiconque de parcourir les bases de données, de les télécharger, … sans avoir besoin de la moindre autorisation.

En conclusion, dans les données collectées, et donc peut-être dans les mains de pirates : Numéro de téléphone, nom complet du propriétaire, nom et modèle de l’appareil, nom du réseau mobile, numéro SMS, résolution d’écran, langues activées, version Android, numéro IMSI (identité de l’abonné mobile international utilisé pour l’interconnexion), numéro IMEI de chaque téléphone portable, les adresses mails associés au téléphone, le pays de résidence, les liens et les informations associées aux profils de médias sociaux (date de naissance, titre, mails, etc.) et photo (liens vers Google+, Facebook, etc.), IP, détails de localisation (long/lat).

Je vous parlais, il y a peu, d’un autre clavier, cette fois physique, qui lui aussi communiqué certaines informations des utilisateurs.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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