Ransomware-as-a-service : La police Roumaine infiltre GandCrab

Le réseau ransomware-as-a-service mis en place par les pirates auteurs du ransomware GandCrab infiltré. Un outil de déchiffrement mis à disposition.

Le ransomware-as-a-service GandCrab n’a rien de particulier, un service permettant de créer et d’administrer une cyberattaque de type rançonnage comme il en existe beaucoup aujourd’hui. Un de ces outils ransomware-as-a-service que je vous présentais, il y a peu. Ce qui le différencie, la possibilité de déchiffrer les fichiers pris en otage. En collaboration avec Europol, la police roumaine et le DIICOT, ont réussi à mettre la main sur la machine GandCrab. Bilan, le ransomware ne peut plus agir. Le pirate continue à recevoir de l’argent. Le pirate derrière GandCrab prétend avoir eu plus de 50 000 victimes en moins d’un mois. Il réclame des rançons allant jusqu’à plus de 600 000 euros.

Un outil gratuit pour déchiffrer les fichiers pris en otage

Premièrement, les victimes de GandCrab peuvent maintenant télécharger l’outil gratuit de déchiffrement. Il est proposé par l’éditeur de solutions de sécurité BitDefenders. Cette clé de déchiffrement fonctionne pour toutes les versions connues de GandCrab et est maintenant prêt à être téléchargé sur nomoreransom.org, un portail en ligne disponible en 28 langues.

Ensuite, GandCrab s’est propagé depuis le mois de Janvier 2018. Il a infecté environ 53 000 ordinateurs. Il utilisait des publicités malveillantes. Elles menaient à des pages web piégées avec l’exploit kit RIG. Pour débloquer les données chiffrées, une demande de rançon. Entre des centaines et des centaines de milliers de dollars en DASH. Le Dash ? Une cryptomonnaie qui vient de faire ses débuts dans la cybercriminalité. Les développeurs de GandCrab utilisent un modèle ransomware-as-a-service. Il permet aux personnes ayant peu de compétences techniques d’attaquer avec une relative facilité.

« Le ransomware est devenu une vache à lait pour les pirates et GandCrab est l’un des plus offrants », explique Catalin Cosoi, Directeur principal de l’unité Investigation et Forensics de BD.

En conclusion, avec près de la moitié des victimes payant des frais allant de 300 à 500 dollars, le ransomware à la demande et le ransomware-as-a-service ont proliféré rapidement. Par mesure de sécurité, il est fortement recommandé aux utilisateurs de réaliser une sauvegarde de leurs données sensibles. Utiliser une solution fiable sur tous les appareils. Eviter de cliquer sur des liens malveillants. De se méfier des mails.

No More Ransom existe depuis juillet 2016. Il affiche la coopération entre les forces de l’ordre et le secteur privé pour lutter contre les ransomwares.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

Articles connexes

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.