WebStresser, une boutique à DDOS Power OFF

La police met fin au site webstresser. Cette boutique commercialisait des attaques de Dénis de Service Distribués, DDoS.

Webstresser et autres stresser test, je vous en parle malheureusement souvent. Les sites « Stresser » pullulent sur la toile. Ils offrent des possibilités d’attaques DDoS (Dénis de Service Distribués). L’idée, envoyer des millions d’informations, de fausses connexions, afin de bloquer, perturber un serveur, un site web, un service connecté. Le DDoS, c’est un peu comme un camion poubelle qui déverse ses déchets devant vos fenêtres et vos portes. Plus rien de rentre, plus rien ne sort. Europol, le regroupement de plusieurs services de polices Européens, vient de mettre fin à l’un des fournisseurs de DDoS, WebStresser.

D’abord, une action policière à l’échelle internationale baptisée Power Off, commandée par Europol’s European Cybercrime Centre (EC3) et le Joint Cybercrime Action Taskforce (J-CAT). Un nom sous forme de clin d’œil concernant la mise hors tension de cette boutique du blackmarket.

Ensuite, derrière cette action, la police des Pays-Bas et Anglaise. Ces deux autorités ont été secondées par la police Serbe, Croate, Italienne, Chinoise (Hong-Kong), Espagnole, Allemande.

Enfin, le FBI, la police Australienne et la Gendarmerie Royale Canadienne ont participé aux opérations. Du matériel et des « personnes » ont été arrêtées. Des perquisitions ont eu lieu aux USA, en Allemagne et aux Pays-Bas. Europol a fait saisir le nom de domaine par la justice américaine : webstresser.org.

4 millions d’attaques en avril 2018

Le communiqué de presse d’Europol indique que webstresser.org possédait  136 000 clients qui ont généré 4 millions d’attaques en avril 2018. C’est par le biais de webstresser que plusieurs perturbations avaient visé le XBOX live, le PSN de Sony. web stresser proposait des « attaques » pour « tester vos services » pour 15 euros par mois. Je connais des Stressers, comme j’ai déjà pu vous en parler, proposer des échantillons gratuits. Pour … tester ! Le coût moyen est de 5$ par mois. L’argumentaire « marketing » de ce genre de site est d’indiquer que les DDoS ne doivent se faire que sur vos propres serveurs. Autant dire que 99,9% des clients n’agissaient pas de la sorte.

A noter qu’en France, un DDoS peut coûter cher : jusqu’à 5 ans de prison et 150 000€ d’amende (article L323-2). Sans parler du préjudice économique vécu par la cible. Une attaque contre un service de l’état, vous doublez la peine.

Pour finir, le DDoS n’a rien d’exceptionnel. Ce n’est pas du hacking, du piratage informatique, juste une gène numérique. Pour vous donner une petite idée, ZATAZ subit entre 10 et 20 attaques DDoS par jour.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

Articles connexes

  1. Pingback: ZATAZ 15 boutiques de DDoS-For-Hire Services fermées par le FBI - ZATAZ

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.