En Thaïlande, de nouvelles mesures ont été mises en place pour renforcer la lutte contre la cybercriminalité
Un décret royal sur la prévention et la répression de la cybercriminalité est entré en vigueur récemment, offrant ainsi plus d’options aux victimes, aux banques et aux autorités pour lutter contre les activités illégales en ligne.
Publié le 17 mars dans le Journal officiel, cet arrêté royal permet aux victimes de fraude en ligne de demander immédiatement la suspension d’un compte « money mule » créé à l’aide d’une identité volée.
Les victimes peuvent désormais déposer des demandes en ligne via des numéros d’assistance téléphonique dans 15 banques autorisées à suspendre temporairement les comptes suspects de prétendues « mules financières ».
Ces banques sont également équipées de technologies d’intelligence artificielle pour enquêter sur les opérations illégales. Le terme « money mule » fait référence à une personne qui utilise un compte bancaire ou d’autres moyens financiers pour déplacer de l’argent entre des pays ou des régions afin d’éviter les impôts, contourner les restrictions financières ou encore faire transiter de l’argent volé.
La nouvelle loi prévoit également des sanctions pour les cybercriminels, y compris ceux qui font de la publicité ou qui paient d’autres personnes pour le faire. Ils risquent deux à cinq ans de prison et une amende de 200 000 à 500 000 bahts.
Selon Surya Singhakamol, chef du Département des enquêtes spéciales, cette loi permettra aux banques de suspendre temporairement les comptes bancaires illégaux sans attendre.
En cas d’identité volée, les victimes peuvent déposer un rapport de police ou contacter la hotline en ligne de leur institution financière pour tenter de récupérer les fonds volés et le contrôle de leur identité virtuelle.