Ransomware : un policier préfère payer pour récupérer ses données prises en otage

Prise d’otage 2.0 : Le ransomware Locky fait de gros dégâts. Comme j’ai pu l’annoncer en exclusivité sur Twitter, de nombreuses versions de ce logiciel de rançonnage font de gros dégâts. Aux USA, un commissariat préfère payer pour récupérer ses données chiffrés par l’outil pirate.

Comme je peux vous en parler depuis des mois, les ransomwares sont dangereux. Il suffit de cliquer sur le fichier joint communiqué par courriel pour se retrouver avec toutes ses données prises en otage, chiffrées.

Pour récupérer ses biens, plusieurs possibilités. Je vous proposent des solutions dans les articles « Les meilleurs outils pour se protéger des ransomwares existent-ils ? » et « Kit de secours : anti ransomwares« . Une des solutions, que je déconseille fortement, payer le pirate. C’est malheureusement ce que vient de faire un détective du commissariat de la police de Melrose, dans l’État du Massachusetts.

Un détective a ouvert une pièce jointe qui a déclenché le code malveillant et chiffré toutes les données de son ordinateur portable. Le policier a envoyé des bitcoins pour un montant de 489 dollars afin de récupérer la clé de déchiffrement. Le temps de cette opération, les policiers ont dû ressortir crayons et cahiers !

Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. En ce qui concerne la France, et à mon niveau, rien que l’attaque aux couleurs d’un cabinet d’avocats : 196 cas en 72 heures. 19 m’ont confirmé avoir payé. Les autres n’ont pas répondu. Et j’avoue que le « qui ne dit mot consent » m’inquiète. Sur ces 196 cas, 13 mairies !

Je vous révélais, le 16 février 2016, comment un hôpital américain, le Hollywood Presbyterian Medical Center, avait payé 17 000 dollars (en bitcoins) pour reprendre la main sur ses données « contrôlés » par un ransomware. Un second centre de soin d’importance, le Los Angeles County Department of Health Services, a lui aussi été touché par un ransomware. Dans ce cas, « seulement » cinq machines touchées et aucune rançon payée. L’informaticien avait fait des sauvegardes !

Payer ? Une bonne idée ? En octobre 2015, un agent spécial du FBI avait avoué que verser l’argent pour retrouver ses données était malheureusement la meilleure solution. D’autres propositions pour contrer un ransomware sont disponibles sur le site Data Security Breach.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (16) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Médaille d'argent du 1er CTF Social Engineering Canadien, en 2023, lors du HackFest de Québec. Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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