Macronleaks : le procureur de la République à la suite des diffusions malveillantes

La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale a saisi le procureur de la République à la suite des diffusions constatées sur des sites internet et les réseaux sociaux de données concernant les macronleaks.

Macronleaks, ce n’est pas fini ! Ce 31 mai, la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale [CNCCEP) en vue de l’élection présidentielle a saisi le procureur de la République, en application de l’article 40 du code de procédure pénale, de tous les agissements contraires aux dispositions du code électoral qu’elle a constatés sur les sites internet et les réseaux sociaux.

Conformément à la mission qui lui est assignée par le décret du 8 mars 2001 portant application de la loi du 6 novembre 1962 relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel, la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale a veillé, notamment, au respect des règles applicables durant la période de réserve :
– interdiction, à partir de la veille du scrutin à zéro heure, de diffuser ou de faire diffuser, par tout moyen de communication au public par voie électronique, tout message ayant le caractère de propagande électorale ;
– interdiction, la veille et le jour du scrutin, de publier, diffuser ou commenter tout nouveau sondage électoral, par quelque moyen que ce soit ;
– interdiction de communiquer au public des résultats partiels avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire métropolitain.

La Commission a constaté que des sites internet et des utilisateurs de réseaux sociaux ayant diffusé des messages [comme des captures écrans, des documents diffusés dans les MacronLeaks, NDR] n’ayant pas le caractère de correspondances privées pouvaient être regardés comme ayant méconnu ces règles. Elle en a donné avis au procureur de la République, en application de l’article 40 du code de procédure pénale (conjointement avec la Commission des sondages en ce qui concerne la méconnaissance de la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d’opinion).

La Commission a également relevé que certains sites internet et utilisateurs de réseaux sociaux avaient diffusé ou commenté des données présentées comme provenant du piratage des systèmes d’information d’un candidat et de comptes de messagerie de certains responsables de sa campagne, les MacronLeaks, alors que la diffusion ou la rediffusion de telles données était susceptible de recevoir une qualification pénale, ainsi qu’elle l’avait indiqué dans son communiqué du 6 mai 2017. Elle a également saisi le procureur de la République de ces agissements.

Enfin, la Commission a saisi le procureur de la République, dès le 4 mai, à la suite de la diffusion, sur des sites internet et des réseaux sociaux, de prétendus éléments relatifs à des comptes bancaires dont un candidat aurait disposé dans un paradis fiscal, éléments susceptibles d’être constitutifs, au préjudice de ce candidat, de faux et usages de faux, de diffamation et de fausses nouvelles pouvant avoir une influence sur la sécurité du scrutin.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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