Mairies françaises attaquées par un ransomware russe

Retour du ransomware CTB. Étonnant, la cochonnerie numérique a touché lundi  plusieurs mairies Françaises.

ZATAZ.COM a appris qu’une étonnante attaque a visé plusieurs mairies françaises. Lundi 19 janvier, les ordinateurs de collectivités locales comme la ville de Fontenay-le-Comte (les autres mairies ont demandé à zataz.com de ne pas être citées, ndr) ont été prises pour cible par un courrier piégé.

L’idée des malveillants, piéger les fichiers des ordinateurs. Documents, images, chiffrés après l’activation d’un logiciel proposé en pièce jointe. Le piège ne date pas d’hier, les premières apparitions datent de l’été 2014. CTB, baptisé aussi CTB Locker ou encore Critoni chiffrent chaque fichier. Pour récupérer ses documents, le pirate propose de rendre les données après le paiement d’une rançon.

A la différence des ransomware Hadopi, Gendarme et compagnie, la finesse de l’attaque de CTBL  résulte du fait que chaque fichier est codé avec une clé différente. Clé de déchiffrement qui ne peut être reçue qu’après paiement d’une certaine somme d’agent, en bitcoins, via un espace installé sur Tor.

Les tarifs varient, entre 20 et 500 dollars ! Via Tor, très difficile de remonter aux escrocs. Ces derniers ont préalablement piratés des dizaines de sites Internet de par le monde afin de se servir des serveurs  pour diffuser leurs courriels piégés. Pour la commune de Fontenay-le-Comte, plusieurs dizaines de milliers de fichiers ont été « piégés ». Heureusement, l’équipe informatique avait une sauvegarde, unique possibilité de retrouver ses petits, sans payer la rançon réclamée. Pour d’autres communes, les machines touchées n’ont pu être sauvées !

Comment se protéger ?

Peu d’antivirus savent reconnaitre ce type de microbe. Ici, nous n’avons pas à faire un virus mais à un code unique. Le programme n’a pas pour mission de se reproduire. Il est « juste » une charge malveillante envoyée par courriel. La force de cet outil pirate, l’automatisation de l’attaque. Chaque courriel possède une version différente de CTB. Seuls des outils anti spams peuvent « éventuellement » permettre d’inquiéter l’utilisateur non initié aux malveillances informatiques. Les courriels affichent, normalement un message de type [SPAM] salvateur dans l’objet du courriel. Faut-il encore le lire. Autre erreur de l’internaute lecteur, cliquer sur le fichier joint proposé.

Mise à jour : Ouest France confirme notre information et l’une des attaques.

Mise à jour : 33% des entreprises ne font pas de sauvegarde (Backup). Jean-Noël de Galzain explique même que ce chiffre est en recule par rapport aux tablettes selon le panorama 2014 du Clusif.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal - Fondateur de ZATAZ.COM / DataSecurityBreach.fr Travaille sur les sujets High-tech/Cybercriminalité/Cybersécurité depuis 1989. Gendarme réserviste - Lieutenant-Colonel (RC) ComCyberGend. Fondateur du Service Veille ZATAZ : https://www.veillezataz.com En savoir plus : https://www.damienbancal.fr

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